29/04/2025 francais.rt.com  3min #276387

Peskov : «En France on ne se donne malheureusement pas la peine d'écouter le président Poutine»

Source: Gettyimages.ru

Le président français Emmanuel Macron, le président américain Donald Trump et Volodymyr Zelensky à Paris, le 7 décembre 2024.

Peskov a rappelé l'ouverture de Poutine à des négociations, ignorées par Kiev, accusant également les Européens de prolonger le conflit. Quant à Macron, il a revendiqué une stratégie de pression sur la Russie, épaulée, selon lui, par Washington, mais un affront public de Trump a exposé ses limites diplomatiques.

« J'ai le sentiment qu'en France on ne se donne malheureusement pas la peine d'écouter le président Poutine. C'est pourtant le président Poutine qui n'a cessé de rappeler que la Russie était disposée à entamer des négociations sans conditions. La réponse du régime de Kiev se fait toujours attendre », a déclaré aux journalistes le porte-parole du président russe Dmitri Peskov commentant les déclarations du président français Emmanuel Macron sur la pression exercée sur la Russie.

Il a également dénoncé le manque de réciprocité de Kiev et le rôle des Européens dans la prolongation du conflit en Ukraine : « Et c'est encore le président Poutine qui est à l'origine du geste de bonne volonté en déclarant un cessez-le-feu à l'occasion de la commémoration de la Victoire. Le régime de Kiev n'a toujours pas réagi et nous ne savons toujours pas s'il se joindra à cette initiative. Et lorsqu'on parle de "faire pression" sur la Russie, cela confirme une fois de plus que les pays européens ne sont pas disposés à arrêter la guerre. Nous nous orientons vers la poursuite des efforts en vue de la mise en œuvre d'un processus de règlement pacifique ».

Macron : « Il faut être beaucoup plus dur avec les Russes »

Dans un entretien accordé à  Paris Match le 28 avril, Emmanuel Macron a exposé sa stratégie diplomatique en matière de cessation des hostilités en Ukraine. À ses yeux, les jours à venir devraient être marqués par un renforcement de la pression sur la Russie, exercée conjointement avec les États-Unis. Le président français a également estimé d'avoir persuadé Washington d'adopter une posture plus ferme, allant jusqu'à évoquer une possible escalade des menaces, voire des sanctions supplémentaires, afin de contraindre Moscou à accepter un cessez-le-feu.

Dans cette mise en scène diplomatique, Emmanuel Macron se voit en artisan discret mais déterminé d'une nouvelle dynamique transatlantique. Il a affirmé d'avoir multiplié les échanges avec les principaux acteurs du dossier, notamment Donald Trump et Volodymyr Zelensky, se posant ainsi en médiateur central. Il serait même parvenu, à l'en croire, à « remettre la pression sur la Russie » grâce à une initiative menée depuis le Vatican.

Or, derrière cette narration maîtrisée, les coulisses de la diplomatie contemporaine révèlent parfois des réalités moins flatteuses. Un expert en lecture labiale a révélé au quotidien britannique The Sun que Donald Trump aurait sèchement congédié Emmanuel Macron avant de s'entretenir avec Volodymyr Zelensky lors des funérailles du pape François : « Vous n'êtes pas dans votre droit ici, j'ai besoin que vous me rendiez un service, vous ne devriez pas être ici ». Ensuite, alors que trois chaises semblaient initialement disposées pour accueillir un échange trilatéral, l'une d'elles aurait mystérieusement disparu. Il n'en serait resté que deux, pour Trump et Zelensky.

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